Je me dis sans cesse : "c'est le printemps, il fait beau, l'air sent bon, les hirondelles discutent et les abeilles s'affairent". Parce que déjà le dire et le ressentir m'aident à fixer ces sensations de bien être et de sérénité en moi, et parce que je veux ancrer, imprimer les parfums, les couleurs tendres solidement dans ma mémoire. Pouvoir m'en souvenir le reste de ma vie, pouvoir fermer les yeux pour les revivre toujours.
Et au printemps, période de renouveau, il fallait bien renouveler, ou plutôt compléter le cheptel utile. D'abord :
4 nouvelles poulettes sont venues rejoindre la horde. A ma grande surprise, elles furent accueillies par les anciennes sans heurt. je ne dirais pas qu'elles ont été accueillies à ailes ouvertes, mais pas de bagarre. Par contre, les clans sont bien définis : les anciennes filent dans le fond du parc dès que la porte est ouverte, les nouvelles restent dans le petite cour, tout près du poulailler-refuge.
Mon Hortense aimée a joué sa "chèvre de M. Seguin" cet hiver : restée dans la parc trop tard au lieu de rentrer à l'heure où les fouines et autres prédateurs rôdent. Ce qui devait arriver arriva...
Et puis, après le deuil et les larmes habituelles, j'ai résolu d'adopter un bébé oie, qui ne me quitterait pas d'une semelle. Et qui vivrait en liberté, et dormirait dans la grange. Et comme Doux Mari interdit les chiens, les chèvres, les cochons et les agneaux, que le peu de terre de mon domaine m'interdit les ânes, et que je trouve une grande richesse, voire une obligation pour une éducation harmonieuse, que les enfants vivent entourés d'animaux, j'ai choisi pour mes petites, chacune un petit caneton à élever (avec l'aide de mémé bien entendu).
Petit barbotage dans l'évier de la cuisine au retour du marché. La route fut longue !
Avant de retrouver le petit parc du jardin, installé par Doux Mari.
Avant de faire connaissance avec les petites princesses.
On abandonne les canards pour une autre surprise ce jour là :
Ce printemps est décidemment bien doux !